MOUVEMENT REPUBLICAIN et CITOYEN
Article
paru dans Le Figaro, le 15 décembre 2004
Turquie : le oui de principe des chevènementistes
ILS RÊVENT D'UNE EUROPE « DES NATIONS LIBRES ET INDÉPENDANTES »
Les
chevènementistes sont pour l'entrée de la Turquie dans l'Europe, mais pas dans l'Europe telle qu'elle
est actuellement proposée. Surtout, ils ne veulent pas entendre parler d'« identitarisme » européen.
Pour Georges Sarre, premier secrétaire du MRC, « si on nous proposait l'Europe que nous souhaitons,
c'est-à-dire une Europe des nations libres et indépendantes, mais travaillant solidairement, alors l'entrée
de la Turquie ne rencontrerait aucun obstacle ». Selon lui, « la Turquie a évolué », et « chercher une
querelle de Saxons aux Turcs » ressemblerait à de la xénophobie.
Traduction, le MRC n'a rien contre le principe d'une adhésion de la Turquie, mais préférait « dans le
contexte actuel » que l'on se limite à de bonnes relations de voisinages. Toujours selon Georges Sarre,
l'entrée de la Turquie dans une « Europe intégrée, qui vise à faire disparaître les différents États,
risquerait de poser des difficultés en termes de poids et de répartitions des sièges » dans les instances
européennes. Patrick Trannoy, secrétaire national, y ajoute une réticence « géopolitique ». Et pose
la question de l'« alignement de la Turquie sur la politique étrangère américaine ».
En fait, explique-t-on au MRC, la question turque est secondaire. « La vraie question, assure-t-on,
c'est : est-ce que des peuples, comme les Français ou les Anglais, veulent encore écrire leur histoire.
Ou est-ce qu'on veut faire passer par-dessus bord l'idée même de République et de nation. »
R. G. [15 décembre 2004]
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